Culture et loisirs

Sceaux Jazz Festival

jeudi 13 au dim. 16 juin

Domaine départemental de Sceaux - All. d'Honneur 92330 Sceaux

Un événement unique dans un cadre exceptionnel 4 soirées jazz au Domaine départemental de Sceaux.

Marqueur fort de l'engagement des Gémeaux en faveur d'une scène jazz en mouvement, le Sceaux Jazz Festival est devenu un rendez-vous estival incontournable. Initié en juin 2021, cet événement présente une programmation musicale en plein air, dans le décor d'exception qu'offre le Domaine départemental du Parc de Sceaux, avec le château en toile de fond. L'édition 2024 entrera en résonance avec la nouvelle identité sonore des Gémeaux : un jazz accessible à toutes les oreilles, des plus jazzistiques aux non-initiées, un jazz ouvert à toutes les influences musicales et travaillant au renouvellement des esthétiques, enfin, un jazz porté par différentes générations de musiciens. L'envie aussi de faire se frotter la programmation jazz avec les musiques actuelles. Des tarifs accessibles pour permettre à tous de vivre un moment musical unique, dans un cadre prestigieux. Une parenthèse jazz, rock et chic pour célébrer les beaux jours avec des artistes incontournables de la scène jazz actuelle.

Jeudi 13 juin à 19h - Natascha Rogers

Folk - World

Percussionniste, pianiste, chanteuse et mélodiste hors-pair, Natascha Rogers s’est longtemps épanouie dans une approche très collective de la musique, d’une part et d’autre de l’Atlantique noire. Avec Onaida, qu’elle s’apprête à sortir sur le label No Format, Natascha Rogers ose l’intime et dévoile un disque en clair-obscur hautement spirituel, érigeant l’épure au rang d’art du soin et de la réconciliation. Une ronde folk libératrice.

Jeudi 13 juin à 21h - Clara Ysé

Chanson

Clara Ysé, c’est d’emblée une voix. Une voix qui soulève le sable, qui traverse le feu, transperce la nuit, franchit en souveraine des continents de sentiments et transporte avec elle la douleur autant que ses remèdes. Après un discret tour de piste en 2018 – six titres en français et en espagnol, dont le magnétique Le Monde s’est dédoublé – Clara Ysé s’avance enfin en pleine lumière, à pleine puissance, avec Oceano Nox, premier album à l’audace orgueilleuse entièrement écrit et composé par elle, co-réalisé avec Ambroise Willaume (Sage) et porté en battante avec des musiciens et un chœur au diapason.

Vendredi 14 juin à 19h - Photons – G. Toux

Electro-jazz

Photons est le nouveau projet du pianiste Gauthier Toux. Figure incontournable d’une nouvelle génération du jazz, il livre une techno instrumentale inspirée de ses nuits berlinoises en compagnie de Julien Loutelier (Cabaret Contemporain, Sugar Sugar), Giani Caserotto (Cabaret Contemporain, Le Balcon) et Samuel F’hima (Daïda).

Vendredi 14 juin à 21h - L. Phal + T. de Pourquery

CO-plateau Electro-jazz

Thomas de Pourquery

On connaît bien le chanteur auteur-compositeur et saxophoniste Thomas de Pourquery pour sa curiosité sans bornes. Vu tant aux côtés de Metronomy ou Oxmo Puccino, il s’est également fait remarquer pour son sublime album dédié au maître du jazz cosmique Sun Ra avec son groupe Supersonic. Il remporte 2 Victoires de la musique en 2014 et 2017, reçoit le Prix Django Reinhardt du meilleur musicien français de l’année 2021.

En showman extravagant à l’aura tapageuse, Thomas revient sur le devant de la scène et nous présente « Let The Monster Fall » un album de chansons pop-psychédéliques à son image : charismatiques, solaires et tonitruantes. Album réalisé par le grand Yodélice. On le redécouvre ici en crooner moderne capable d’enflammer une salle de plusieurs milliers de spectateurs. Inspiré par ses idoles The Flaming Lips, Bowie, Prince, Nina Simone, Bon Iver… il dévoile des textes très intimes parfois écrits à l’adolescence.

Samedi 15 juin à 16h - INUI

Transe vocale - Jazz

Mâtinés d’onirisme et de rythmiques effrénées, flirtant avec le jazz et la transe des musiques électroniques, avec l’audace des arts premiers. La musique d’INUI, c’est une musique à facettes.
Multiple et unanime. Le soin du détail, le choix du mouvement l’habite.

Carrée comme une machinerie pop expérimentale, engagée comme une saillie rock, la musique du quartet est redoutable. Positivement redoutable. Têtue et entêtante. L’hypnose est claire. Dans le continuum de cette recherche sur le son et la musicalité́, les deux voix se poursuivent et se trouvent, chahutent et fusionnent. Celle de Clémence Lagier explorant et jouant à retranscrire la douceur et l’âpreté́ d’un imaginaire tapissé de forêts, d’oiseaux migrateurs et de rêverie surréaliste. Celle, puissante et douce, de Valeria Vitrano qui a en bouche les sons d’une Sicile où grondent les volcans, où les vagues percutent les rochers avec une rage amoureuse.

Soutenant puis enveloppant les deux voix, il y a la basse et la frappe. Cursives, inlassables et puissantes. Maya Cros, basse dans une main et tient de l’autre les ostinatos et le psychédélisme. Dimitri Kogane frappe comme d’autres respirent. Amplement.

Samedi 15 juin à 19h - Emile Londonien

Electro-jazz

Issu de la scène strasbourgeoise et du collectif Omezis qui regroupe une vingtaine d’artistes, musiciens, DJ’s et vidéastes, Émile Londonien s’imprègne de la scène jazz anglaise de ces quinze dernières années, pour en proposer une version personnelle. Formés au Conservatoire de Strasbourg, les trois musiciens se rencontrent lors des soirées thématiques organisées par le collectif. S’ensuit en 2020 une session studio rendant hommage à la scène anglaise. Le nom d’Emile Londonien, double clin d’oeil à leurs influences UK et à un fameux saxophoniste français, jaillit spontanément.

Influencé par Yussef Kamaal, The Comet Is Co-ming, Atjazz, SunRa, mais aussi Ornette Coleman ou Thelonious Monk et par les scènes, Broken Beat, Jazz, House, Hip Hop, Emile Londonien incarne ainsi à merveille la nouvelle génération du jazz français aux côtés de Léon Phal, mixant sans complexe la tradition et les musiques actuelles.

Après la parution d’un EP 5 titres en septembre 2022, et d’un premier album très remarqué en février 2023, Legacy, le groupe prépare la sortie de son prochain projet pour mars 2024.

Samedi 15 juin à 21h - LASS + KUTU

CO-plateau Jazz – World

LASS

Il y a des albums qui restent comme des pierres d’angle, des étapes essentielles dans la discographie d’un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d’une façon indélébile. Sur son second disque Passeport, le formidable chanteur sénégalais Lass déculpe les qualités appréciées sur son premier album Bumayé, sorti en juin 2022, ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l’époque. Ce nouveau disque est d’abord le signe d’une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples).

KUTU

Un combo éthio-transe incandescent, où la liberté du jazz se mêle à la profondeur brute des sons azmaris. KUTU remue et explose en des rythmes et une énergie fulgurante qui impose une danse frénétique, une spiritualité joyeuse !

KUTU est né de la rencontre à Addis Abeba du musicien Théo Ceccaldi et de la voix de la chanteuse éthiopienne Hewan Gebrewold. L’étincelle de cette association a jailli d’un voyage au cœur des nuits enfiévrées de l’Addis-Abeba underground : un monde où, comme au temps des frasques sixties de Mahmoud Ahmed ou Alèmayèhu Eshèté, la jeunesse hyperactive s’empare des sons ancestraux pour mieux les transcender, pour mieux s’en affranchir.

À partir de poèmes d’aujourd’hui, de collectage de rythmiques tribales, Théo Ceccaldi imagine un set tellurique où se croisent improvisation, et envolées vocales, soutenu par une rythmique puissante et un line up à la vitalité contagieuse : claviers électro-cosmiques, basses hypnotiques, danses exaltées et voix stellaires.

Dimanche 16 juin à 11h & 14h30 - Piano Rubato

Mélissa Von Vépy, artiste aérienne, et Stéphan Oliva, musicien, proposent une traversée à bord d’un piano-bateau dont il ne reste que les contours, comme une ossature squelettique à la lisière du tangible. Cette embarcation fantomatique pourrait être celle du Hollandais volant, la barque de L’Île des morts de Böcklin, ou celle qui, en Egypte antique, conduisait les âmes vers l’Autre Rive. Les passagers de cette sculpture vivante – animée par le souffle de Mélissa Von Vépy et les notes de Stéphan Oliva – explorent un espace transitoire et mystérieux, du Vivant à l’Autre Monde Une traversée où les éléments air et eau se confondent, laissant place à l’invisible et au silence, pour n’être plus que son, souffle et mouvement.

Dimanche 16 juin à 19h - Gabi Hartmann

Jazz - Folk

On pourra discuter à l’infini, mais on ne sait pas forcément très clairement où la voix de Gabi Hartmann nous transporte : un bar jazz en sous-sol, une plage tropicale au crépuscule, une terrasse dans une pente de Lisbonne, le fond d’une brasserie parisienne par une nuit d’hiver ? On ferme les yeux et passent, enlacées, l’ombre d’une légende du jazz, d’une diva de la bossa nova, d’une grande dame en noir de la chanson française ou portugaise, quelque part au carrefour du chic exquis et de la mélancolie vertigineuse, de la douceur consolante et du spleen partagé. Quelques mois après un EP introductif, paraît enfin le premier album de Gabi Hartmann, produit avec Jesse Harris. Ils se rencontrent en 2018 à New York. Il apporte tout ce qui fait la gloire de ses collaborations avec Norah Jones, Madeleine Peyroux ou Melody Gardot.

Dimanche 16 juin à 21h - Dhafer Youssef

Jazz - World

Certains albums naissent presque d’un jet, dans la spontanéité du moment ou d’une session. D’autres doivent maturer, comme du bon vin. S’inscrire dans le temps long pour aboutir. C’est le cas de « Streets of Minarets », du chanteur et joueur de oud tunisien Dhafer Youssef.

Autant la genèse de son précédent album, « Sounds of mirrors », paru en 2018, avait découlé d’une évidence, celle de confronter sa voix si particulière, d’une pureté rare, et son instrument, l’oud, à la musique traditionnelle indienne. Autant ce dixième opus aura nécessité cinq années de travail, un long cheminement, parsemé de doutes, d’essais et d’insatisfactions, une opération des cordes vocales et quelques idées noires. Sans compter la pandémie. Avant de trouver enfin la bonne formule, dans une révélation quasi-mystique.

Informations pratiques

Jours et horaires

Du 13 juin 2024 au 16 juin 2024

Lieu

Domaine départemental de Sceaux
All. d'Honneur
92330 Sceaux