Bourg-la-Reine, engagée pour la biodiversité
Atlas de la Biodiversité, gestion des espaces verts, abris pour animaux…
À l’occasion du printemps et du salon VertAvril, faisons un tour d’horizon (non exhaustif) des actions menées par la Ville pour protéger et valoriser notre patrimoine naturel local.
L’atlas de la biodiversité communale
Lauréate de l’appel à manifestation d’intérêt « Inventaires Écologiques Métropolitains » de la Métropole du Grand Paris, Bourg-la-Reine dispose maintenant de son premier Atlas de la Biodiversité Communale. Basé sur un inventaire réalisé en juin 2023 sur trois sites de la ville, cet outil recense les espèces végétales et animales présentes sur le territoire communal. Il permet ainsi de mieux connaître, pour mieux la préserver, la biodiversité de Bourg-la-Reine, aussi bien pour les habitants que pour les acteurs locaux (associations engagées dans la transition, public scolaire…). Cet atlas sera complété par des observations ultérieures effectuées à diverses saisons, et servira de support pour les élus et services municipaux lors de la définition des orientations des politiques locales.
Télécharger l'Atlas de la biodiversité communale
En chiffres
110 espèces végétales dont :
- 20 espèces cultivées ou naturalisées (dont 4 exotiques envahissantes),
- 90 espèces indigènes.
7 espèces d'oiseaux
3 espèces de papillons
1 espèce de reptile
Données relevées lors du premier inventaire de juin 2023 et pouvant évoluer ultérieurement.
Les bons gestes pour la biodiversité
L’Office Français de la Biodiversité nous conseille sur les bons gestes à adopter pour protéger notre biodiversité :
1. Réduire ses déchets : je choisis des produits en vrac ou peu emballés et évite le plastique, je répare plutôt que de jeter, je garde mon téléphone portable plus longtemps…
2. Avoir la main verte : je fais mon compost maison, j’opte pour un jardin naturel sans pesticide, j’installe des abris pour les animaux dans mon jardin…
3. Mieux consommer : j’achète moins de viande mais de meilleure qualité, je mange bio, local et de saison quand c’est possible, je réduis mon empreinte numérique...
4. Prendre l'air : je préfère la marche, le vélo ou les transports en commun, je signale les animaux blessés ou en difficulté...
5. Se mobiliser : je participe à la création et à l’entretien d’un jardin partagé, je soutiens les associations de protection de la nature…
Pour en savoir plus, scannez le QR Code ou consultez le site agirbiodiversite.ofb
Une gestion naturelle des espaces verts
Le fauchage tardif
La Ville est très attachée à l’utilisation de méthodes naturelles pour la gestion de ses espaces verts. Par exemple, elle a opté pour le fauchage tardif qui consiste à laisser certaines zones enherbées jusqu’à la fi n de la floraison afin de préserver la biodiversité, mise à mal par les fauchages fréquents et précoces. Il ne s’agit pas d’un entretien délaissé, mais d’un entretien raisonné qui permet l’implantation de nouvelles espèces faunistiques et végétales, et favorise la pollinisation.
Entretien « Zéro phyto »
Précurseure, Bourg-la-Reine a abandonné progressivement l’usage des produits phytosanitaires dans l’entretien de ses espaces verts et de ses voiries, dès 2007, soit 10 ans avant l’obligation faite aux collectivités par la loi Labbé. Dès 2013, les pesticides ont également disparu du cimetière. La Ville
organise, par ailleurs, des actions de sensibilisation de la population à la préservation naturelle de la biodiversité (panneaux d’information et animations).
Bourg-la-Reine labellisée
Bourg-la-Reine s’est vue remettre trois labels récompensant ses actions en faveur de la biodiversité :
- le label « Ville fleurie » (3 fleurs), renouvelé à plusieurs reprises, qui couronne la qualité du fleurissement et de la propreté de Bourg-la-Reine. reprises, qui couronne la qualité du fleurissement et de la propreté de Bourg-la-Reine.
- le label « Terre Saine, commune sans pesticide » (en 2018) qui récompense sa démarche « zéro-phyto ».
- le label « Territoire engagé pour la nature en Île-de-France » (en 2021) qui reconnaît l’engagement de la commune en faveur de la biodiversité et qui lui permet de bénéficier d'un accompagnement dans ses réalisations jusqu'en 2024.
Des îlots de fraîcheur et des espaces végétalisés
Face au changement climatique, la question de la désartificialisation des sols et de la création d’îlots de fraîcheur constitue un véritable enjeu pour les pouvoirs publics. À Bourg-la-Reine, elle s’est matérialisée notamment par la désimperméabilisation et la revégétalisation, en mars 2023, d’une portion de la contre-allée Carnot, initialement dédiée à du stationnement automobile. La suppression du revêtement goudronné a permis de planter deux linéaires de végétaux. Les 24 arbres qui bordent la contre-allée ont été conservés et des arbustes et vivaces à faible pouvoir allergisant ont été ajoutés. La réintroduction du végétal par la création de cette trame verte augmente la biodiversité existante et la circulation de la petite faune tout en créant localement un îlot de fraîcheur. Une nouvelle étape, qui consistait à désimperméabiliser une dizaine de places de stationnement, est achevée depuis février 2024, avec environ 81 m de linéaires concernés. Dans le même esprit, dans le cadre du futur réaménagement de la place Condorcet, les tilleuls actuels taillés en rideau seront conservés et seront complétés par d’autres arbres de haute tige (pins et feuillus). Certains seront reliés entre eux par des zones de pleine terre végétalisée et des massifs fleuris contribueront à conjuguer esthétique et biodiversité sur cette place renouvelée. La surface de l’ombrage et l’évapotranspiration des arbres ainsi augmentées procureront aux usagers de multiples îlots de fraîcheur.
Des arbres remarquables
Bourg-la-Reine compte de multiples arbres remarquables. Si la plupart sont dans des jardins privés, certains font parti e du patrimoine arboré de la Ville dont elle prend soin. C’est le cas :
- du marronnier de 22 mètres de haut qui s’élève dans le jardin de la Villa Saint Cyr,
- du noyer royal (ou noyer de Perse) de 26 mètres de hauteur, dans le jardin de la Médiathèque,
- ou du Sophora de plus de 8 mètres qui égaye la cour de Stop & Work.
En chiffres
Près de 2000 arbres dans la Ville (voies communales et départementales).
Côté faune
Les abeilles, essentielles à notre survie
Parmi les insectes pollinisateurs, les abeilles jouent un rôle fondamental dans la survie de 80 % des espèces végétales dans le monde. La Ville valorise ce rôle, avec trois ruches installées dans le jardin de la Villa Saint-Cyr, gérées par un apiculteur. Les abeilles profitent ainsi pleinement de la diversité floristique locale avec, à la clé, un miel de qualité : chaque année, entre 20kg et 30 kg de miel sont ainsi récoltés. Au-delà de la contribution à la pérennisation de l’espèce, cette installation permet de (re)découvrir l’abeille et son habitat ainsi que le rôle indispensable des insectes pour la reproduction des plantes, et de façon plus générale, pour la vie, végétale et animale.
Oiseaux, insectes et chauves-souris.
Parmi les projets réalisés dans le cadre du Budget participatif de la Ville, trois concernent la protection de la faune :
- l’installation d’une quarantaine de nichoirs pour les oiseaux sur tout le territoire communal. Certains sont placés sur des pins que côtoient les chenilles processionnaires, offrant ainsi un met à portée de becaux mésanges qui en raffolent.
- la mise en place d’hôtels à insectes dans le jardin partagé Hoffman.
- et l’installation d’abris à chauve-souris, particulièrement utiles pour chasser les moustiques. La Ville a également mis à disposition des habitants des abris à installer chez eux.
Écholocalisation des insectes et chauves-souris
L’association BLR en transition, en partenariat avec la Ville, a positionné, dans le jardin de la Villa Saint-Cyr, un capteur qui détecte les sons émis par les insectes et les chauve-souris. Les données enregistrées permettront d’identifier l’existence de cette faune sur la commune et de compléter l’Atlas de la Biodiversité Communal.
Lumière adoucie, la faune dit merci
L’activité nocturne de la faune constitue également une préoccupation pour la Ville. La pollution lumineuse impacte, en effet, les espèces vivant la nuit, comme les chauves-souris, les lucioles, etc. C’est pourquoi, des lanternes à LEDS sont progressivement installées sur le territoire communal, au fur et à mesure de leur remplacement jusqu’en 2029. La réduction de 40% de l’intensité lumineuse entre 22h et 5h du mati n permet ainsi d’amoindrir les effets négatifs de la lumière nocturne sur la petite faune et la flore.
Faites de votre jardin un havre de paix !
De nombreux pièges parsèment le jardin pour les animaux sauvages. Voici quelques conseils pour tenter de limiter ces dangers et favoriser ainsi la biodiversité !
- Bannir l'utilisation de tous produits chimiques dans l'entretien de son jardin.
- Planter des espèces locales, de préférence à fruits ou à baies pour que les oiseaux puissent se nourrir.
- Ne pas planter de plantes invasives comme le laurier du caucase, aussi appelé laurier cerise.
- Accueillir la végétation spontanée du jardin, riche en pollen et nectar dont sont friands les insectes et ne pas tondre trop à ras sa pelouse (8 cm de hauteur minimum).
- Ne pas éclairer son jardin la nuit pour préserver la faune nocturne.
- Installer des gîtes à insectes pour qu'ils puissent s'abriter l'hiver.
- Laisser un petit passage dans la clôture de son jardin pour permettre aux hérissons de se frayer un chemin entre les parcelles de la ville.
- Tailler les haies et les arbres avant la fi n mars pour ne pas perturber la nidification des oiseaux installer des nichoirs et des gîtes à chauve-souris.
Pour en savoir plus : www.jardinsdenoe.org